En cette période de Noël, regardons comment le livre de Ruth annonce le Seigneur Jésus-Christ et son œuvre de rédemption pour toute l’humanité.

Au sommaire de cette étude biblique

En bas de cette page, vous trouverez une synthèse de ce podcast en version texte.  

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La place du Livre de Ruth dans la Généalogie de David et du Messie

Le livre de Ruth est un petit livre de quelques pages. Mais sa place est grande dans l’histoire d’Israël et dans celle du Salut à travers le Messie promis.

Ruth la moabite a quitté sa famille et son pays pour suivre sa belle-mère Naomi en Israël.

Maintenant que la famine est terminée, Naomi a décidé de revenir sur la terre de ses ancêtres. Cette terre promise que Dieu avait donnée à son peuple à sa sortie d’Égypte.

Devenue veuve, Ruth aurait pu rester auprès des siens et de son peuple. C’est le choix qu’avait fait l’autre belle-fille de Naomi, Orpa.

Mais Ruth a fait le choix contraire. La jeune femme a décidé de suivre sa belle-mère, de lui rester fidèle et de se placer sous la protection du Dieu d’Israël.

Un choix magnifique, qui va transformer sa vie. Car le Seigneur va honorer le choix qu’elle a fait. 

Le Seigneur est fidèle les amis et il se laisse trouver par tous ceux qui le cherchent.

Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi.

La Bible, Jean 6:37

Arrivée en Canaan, Ruth va aller glaner dans les champs pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa belle-mère. Elle va alors faire la rencontre du propriétaire du champ, un dénommé Boaz.

Cet homme riche est aussi un parent de Naomi. Il avait donc un droit, celui de racheter cette femme devenue veuve afin de lui donner une postérité.

Ce qui était un droit était aussi un devoir selon la Loi donnée par Dieu au peuple d’Israël (Deutéronome 25 :5-6) :

« Lorsque des frères habiteront ensemble et que l’un d’eux mourra sans laisser d’enfant, la femme du défunt ne se mariera pas en dehors de la famille avec un étranger. C’est son beau-frère qui s’unira à elle, la prendra pour femme et l’épousera comme beau-frère. Le premier-né qu’elle mettra au monde succédera au frère mort et portera son nom, afin que ce nom ne soit pas effacé d’Israël ».

Cet homme, Boaz, va obéir au commandement divin. Il va exercer ce droit de rachat sur Ruth, se marier avec elle et lui donner une descendance.

L’enfant qui va naître sera le grand-père du roi David. Mais aussi l’ancêtre du Messie.

Comment le Livre de Ruth parle aux chrétiens aujourd’hui

Le livre de Ruth parle directement aux chrétiens. Et ceci pour 2 raisons. 

  • C’est un livre qui parle de rédemption. 

Ainsi, le mot hébreu utilisé pour désigner celui qui avait le droit de rachat est présent plus de 20 fois dans ce texte.

  • Il met aussi clairement en avant le fait que l’Amour et le Salut de Dieu ne ses limitent pas au seul peuple d’Israël. Mais qu’ils sont aussi pour tous ceux qui s’approcheront de Lui sincèrement.

Le Livre de Ruth préfigure donc l’œuvre du Seigneur Jésus-Christ sur la croix.

Car le sang du Seigneur a coulé afin de racheter des hommes et des femmes de toute nation, et de toute époque (Apocalypse 5:9) :

Et ils chantaient un cantique nouveau en disant : « Tu es digne de prendre le livre et d’en ouvrir les sceaux, car tu as été offert en sacrifice et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation ».      

La Bible, Apocalypse 5:9

Boaz, un personnage intègre

Nous allons regarder de plus près l’un des personnages principaux de cette histoire. Il s’agit de Boaz. Et nous allons voir qu’il est, à bien des égards, un type de Christ. 

En effet, plusieurs traits de sa personnalité et plusieurs de ses actions manifestent l’œuvre du Seigneur Jésus Christ.

  • Tout d’abord, Boaz est un homme riche. 

Dans le tableau peint dans le livre de Ruth, Boaz est le seigneur, celui qui détient les terres et qui donne du travail aux ouvriers.

Naomi avait un parent de son mari. C’était un homme puissant et riche du clan d’Elimelec qui s’appelait Boaz.

La Bible, Ruth 2 :1
  • C’est aussi un homme humble.

Il n’exploite pas ses ouvriers et se place au même niveau qu’eux. 

D’ailleurs, nous aurons l’occasion de voir dans les prochaines études qu’il était présent à table avec eux, le midi (Ruth 2 :14). 

  • Boaz est également un homme bon.

Il fait preuve de douceur et de bienveillance envers Ruth. Elle n’était pourtant qu’une étrangère, une pauvre veuve Moabite dont la vie n’avait pas de raison d’être considérée en Israël à cette époque.

Mais Boaz à faire preuve de compassion envers elle, comme il faisait preuve de compassion envers ses ouvriers.

  • Il ne s’arrête pas sur l’origine des personnes.

Ruth était donc une Moabite. À ce titre, elle était étrangère au peuple d’Israël. Et en plus, elle était interdite d’entrer dans le peuple de Dieu.

Mais Boaz ne va pas s’arrêter à cette considération. Il ne va pas regarder son origine ethnique ou son statut social. 

Mais il va s’arrêter sur le cœur même de sa personne :

Boaz lui répondit : « On m’a rapporté tout ce que tu as fait pour ta belle-mère depuis la mort de ton mari et comment tu as quitté ton père et ta mère et le pays de ta naissance pour aller vers un peuple que tu ne connaissais pas auparavant. Que l’Éternel te rende ce que tu as fait et que ta récompense soit entière de la part de l’Éternel, le Dieu d’Israël, sous les ailes duquel tu es venue te réfugier ! »

La Bible, Ruth 2 :11-13
  • C’est un homme qui craint Dieu et qui respecte la loi.

Boaz va exercer ensuite son droit de rachat sur Ruth.

Il aurait pu, lui aussi, refuser de le faire pour ne pas éparpiller sa richesse. Comme l’a fait son autre proche parent au chapitre 4 verset 6 :

Celui qui avait le droit de rachat répondit : je ne peux pas exercer ce droit de rachat pour mon compte, sinon je détruirai mon héritage. Prends pour toi le droit de rachat, car je ne peux pas l’exercer.

La Bible, Ruth 4:6

Boaz n’a pas regardé à ses privilèges et à sa richesse. Il a accompli la volonté de Dieu, même si cela lui coûtait.

Boaz craignait Dieu et a respecté la loi.

Boaz, un homme riche et puissant, va donc exercer son droit de rachat sur Ruth, une femme veuve, étrangère et pauvre. 

Par cette décision, il montre ainsi que c’est un homme qui craint Dieu et qui obéit aux commandements divins.

Il va donc racheter Ruth et se marier avec elle.

Par cet acte d’amour, il fait rentrer cette femme dans le peuple de Dieu. Et en même temps, il la fait entrer dans la généalogie du plus grand roi d’Israël et du Messie promis.

Les amis, c’est magnifique de voir comment Dieu honore et béni ceux qui sont justes et qui font sa volonté !

  • C’est à Bethléem que l’ancêtre du roi David va naître de Boaz et de Ruth.

Boaz, un riche seigneur de la région, et Ruth, une pauvre étrangère, vont à présent devenir parents. 

L’enfant qui va naître va s’appeler Obed. Il donnera naissance plus tard à un autre enfant nommé Isaï. Celui-ci deviendra à son tour le père d’un enfant nommé David, qui sera le plus grand roi d’Israël.

Cette petite ville située en Juda, Bethléem, contrée insignifiante sur la carte du monde, voit donc tous les projecteurs se tourner vers elle. 

Elle devient un lieu central dans l’histoire de la relation entre Dieu et son peuple d’Israël. 

Boaz, un type de Christ 

Alors, Ruth va être bénie en devenant l’ancêtre de David et du Messie. Mais Boaz est également honoré, car il représente donc un type de Christ.

  • Comme Boaz, Christ aussi était riche. 

Lorsqu’il est venu sur terre, Christ a pris les traits d’un homme pauvre.

Il est né dans une famille humble et dans une région insignifiante d’Israël. Pourtant, le Seigneur était riche. Et même plus riche que je ne l’a jamais été un homme !

La Bible dit qu’Il est « le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois » (Apocalypse 19 :16) et tout l’or et l’argent de la terre lui appartiennent :

L’argent m’appartient, l’or m’appartient, déclare l’Éternel, le maître de l’univers. 

La Bible, Aggée 2 :8

Mais Jésus a accepté de se faire pauvre afin que nous soyons riches :

En effet, vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ : pour vous il s’est fait pauvre alors qu’il était riche, afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis.

La Bible, 2 Corinthiens 8 :9

Nous parlons ici de richesses spirituelles, et non pas matérielles. 

  • Christ aussi était humble.

Le Seigneur aurait pu également avoir l’attitude d’un homme arrogant, imbu de ses richesses et de sa personne.

Comme ces personnes d’un certain niveau social qui veulent montrer aux autres qu’ils ont beaucoup plus de moyens qu’eux. 

Ils étalent leurs richesses, se montrent dédaigneux afin de prouver qu’ils sont de la classe supérieure.

Ils mangent dans les grands restaurants sans être aimable avec le garçon qui les sert.

Ils dépensent beaucoup d’argent dans des magasins luxueux, sans faire preuve de courtoisie avec les vendeuses qui les conseille.

Ils roulent dans de grandes voitures, sans respecter toujours les codes de la route. Parce qu’après tout, ils ont les moyens de payer les amendes.

Mais le Seigneur, Lui, était humble. 

Il a pris l’apparence d’un serviteur. Et Il s’est mis au service des autres, n’hésitant pas à aller jusqu’à laver les pieds de Ses disciples.

  • Christ était également un homme bon.

Le Seigneur aurait pu également avoir l’attitude d’un homme méchant et cruel. Après tout, nous étions tous des pêcheurs et nous avions tous désobéi à Ses commandements.

Et c’est souvent sous ces traits qu’apparaissent les dieux dans la mythologie.

Ils sont représentés comme des êtres méchants, colériques, tyranniques et qui veulent se venger des hommes pour leur mauvais comportements.

Christ, en revanche, a fait preuve de douceur durant son ministère terrestre. Même si tous les hommes autour de Lui étaient des pécheurs. 

Il a guéri les malades, Il a pris soin des pauvres et Il n’a jamais montré une seule pointe de méchanceté malgré l’attitude des autorités et du peuple à Son égard.

  • Christ craignait Dieu et a parfaitement respecté la loi.

Le Seigneur Jésus a respecté tous les commandements de Dieu. Il a rempli tous les termes de la loi durant son ministère terrestre. Et les chefs religieux ont même dû mentir pour l’accuser.

Jésus, le fils de Dieu, a fait toute la volonté de son père. Il n’a pas refusé de boire la Coupe amère de la colère de Dieu. Même si cela lui a coûté la vie.

Jésus a été au bout de sa mission et de son amour pour les hommes.

La veille de sa crucifixion, il a été pris d’angoisse (Matthieu 26 : 36-39) :

Là-dessus, Jésus se rendit avec eux dans un endroit appelé Gethsémané et il dit aux disciples : « Asseyez-vous ici pendant que je m’éloignerai pour prier. » Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée et il commença à être saisi de tristesse et d’angoisse. Il leur dit alors : « Mon âme est triste à en mourir. Restez ici, éveillés avec moi. » Puis il avança de quelques pas, se jeta le visage contre terre et fit cette prière : « Mon Père, si cela est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. » 

La Bible, Matthieu 26 : 36-39

Jésus savait ce qu’il allait devoir supporter et subir. Il connaissait la méchanceté et la cruauté des hommes qui allaient le mettre à mort.

Il savait la douleur que les clous allaient provoquer dans Sa chair. Il savait que la crucifixion provoquait une asphyxie lente, incroyablement douloureuse, qui brûlait les poumons dans une lente suffocation de plusieurs heures avant de conduire à la mort.

Il ne méritait pas de vivre cela, car Il n’avait commis aucune faute devant Dieu et devant les hommes.

Mais s’Il a accepté cette souffrance, c’est pour que nous n’ayons pas à la connaître.

Regardons ce que dit la Bible dans le livre du prophète Esaïe, au chapitre 53. 

Cette prophétie a été écrite 8 siècles avant la mort de notre Seigneur. Mais elle décrit parfaitement la souffrance du Messie, le symbole de Son sacrifice et comment Dieu l’honorera après l’avoir ressuscité (Esaïe 53 :4-12) :

Pourtant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé. Et nous, nous l’avons considéré comme puni, frappé par Dieu et humilié. 
Mais lui, il était blessé à cause de nos transgressions, brisé à cause de nos fautes : la punition qui nous donne la paix est tombée sur lui, et c’est par ses blessures que nous sommes guéris.
Nous étions tous comme des brebis égarées : chacun suivait sa propre voie, et l’Éternel a fait retomber sur lui nos fautes à tous. 
Il a été maltraité, il s’est humilié et n’a pas ouvert la bouche. Pareil à un agneau qu’on mène à l’abattoir, à une brebis muette devant ceux qui la tondent, il n’a pas ouvert la bouche. 
Il a été enlevé sous la contrainte et sous le jugement, et dans sa génération qui s’est inquiété de son sort ? Qui s’est soucié de ce qu’il était exclu de la terre des vivants, frappé à cause de la révolte de mon peuple ? 
On a mis son tombeau parmi les méchants, sa tombe avec le riche, alors qu’il n’avait pas commis de violence et qu’il n’y avait pas eu de tromperie dans sa bouche. 
L’Éternel a voulu le briser par la souffrance. Si tu fais de sa vie un sacrifice de culpabilité, il verra une descendance et vivra longtemps, et la volonté de l’Éternel sera accomplie par son intermédiaire. 
Après tant de trouble, il verra la lumière et sera satisfait. Par sa connaissance, mon serviteur juste procurera la justice à beaucoup d’hommes ; c’est lui qui portera leurs fautes. 
Voilà pourquoi je lui donnerai sa part au milieu de beaucoup et il partagera le butin avec les puissants : parce qu’il s’est dépouillé lui-même jusqu’à la mort et qu’il a été compté parmi les criminels, parce qu’il a porté le péché de beaucoup d’hommes et qu’il est intervenu en faveur des coupables.

  • C’est dans la ville de Boaz, à Bethléem, que nait Jésus-Christ.

Nous fêtons Noël et c’est l’un des plus beaux signes de cette histoire qui nous montre comment le livre de Ruth annonce le messie promis, qui est Jésus.

Ruth et Boaz ont donné naissance à Obed, l’ancêtre du plus grand roi d’Israël.

Mais au-delà de cette belle histoire, il y a la préfiguration d’une autre naissance plus grande encore : celle du Messie annoncé dans les Ecritures, celle du Rédempteur pour le peuple d’Israël mais aussi pour tous les peuples du monde entier.

Il y a 2.000 ans environ, c’est dans cette même petite ville de Bethléem, en Juda, que va naître le Fils de Dieu.

C’est dans une petite auberge, insignifiante, qu’une femme pauvre va accoucher d’un bébé et le placer dans une mangeoire.

Il n’y avait pas de place ce jour-là pour accueillir le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, le plus grand descendant de David, Celui qui allait donner ensuite Sa vie pour le Salut de tous.

Jésus nait à Bethléem. Il va devenir le plus grand homme qui ait jamais marché sur terre. 

Il va prononcer les plus belles paroles qu’aucun homme ait jamais prononcées. 

Et Il va accomplir le plus grand acte d’amour que personne ait jamais accompli. 

Je ne sais pas si Boaz et Ruth imaginaient à quel point Dieu allait honorer leur fidélité, leur amour et leur obéissance à la volonté divine.

Quelle magnifique histoire, certainement l’une des plus belles qui ait jamais été écrite.

Très beau Noël à tous !

La semaine prochaine, nous verrons la rencontre entre Ruth et Boaz : Une leçon de management selon Boaz et Ruth (Ruth 2)

Comments (1)
  1. J’aime beaucoup votre site pour méditer la Bible. Écris et audio, commentaires et versets…
    Merci. Très utile. Merci
    Le Seigneur nous garde 🙏

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